Gestion de la trésorerie nette : comment l’optimiser ?

Cash is king, oui vous connaissez la formule ! Mais savez-vous vraiment comment gérer correctement la trésorerie nette (TN) de votre entreprise ? En tant que dirigeant, avant de tenter de résoudre des difficultés réelles ou prévisionnelles de cash, prenez le temps de comprendre les tenants et aboutissants. Commençons par l’essentiel à connaître, la définition, le calcul et l’utilité de l’indicateur « trésorerie nette ». Abordons ensuite les causes de chaque situation de cash ainsi que les leviers d’optimisation.

📒 Sommaire

1️⃣ - Qu’est-ce que la trésorerie nette d’une entreprise ?

2️⃣ - Comment optimiser la gestion de sa trésorerie nette ?

3️⃣ - La recherche de financements bancaires ou alternatifs

1 - Qu’est-ce que la trésorerie nette d’une entreprise ?

Pour faire simple, c’est bien l’argent dont vous disposez à la banque… Ou pas en cas de trésorerie négative. Regardons comment la calculer et vous en servir pour optimiser la gestion financière de la société.

a) - Définition de la trésorerie nette (TN)

La TN est un indicateur financier essentiel au quotidien même s’il se calcule aussi a posteriori en réalisant l’analyse d’un bilan comptable. On parle de trésorerie nette positive lorsque l’entreprise dispose de placements ou de disponibilités sur son compte de banque, supérieurs à ses dettes financières à court terme. Dans le cas contraire, la trésorerie est dite négative.

b) - Calcul de la trésorerie nette

Elle se calcule tout d’abord a posteriori, lors de l’analyse des documents comptables. C’est déjà une photo du passé, prise à la date de clôture. Dans la pratique, toute entreprise doit aussi connaître en permanence sa position nette de cash pour piloter l’activité correctement et ajuster les choix de gestion.

c) - Calculer la TN à partir du bilan comptable ou fonctionnel

Il existe deux manières de procéder au calcul de la Trésorerie Nette à partir de votre comptabilité annuelle. C’est une bonne idée de chiffrer les deux afin de se contrôler !

TN (trésorerie nette) = trésorerie active - trésorerie passive

Ces deux facteurs s’obtiennent en analysant le bilan comptable ou fonctionnel comme suit. Pour les dettes financières, répartissez-les grâce aux informations en annexe entre les échéances à plus d’un an et celles à moins d’un an. La part court terme s’appelle alors trésorerie passive, car elle figure dans le tableau du passif. En bas de l’actif du bilan, les postes placements, caisse et disponibilités bancaires composent la trésorerie active. Vous obtenez ainsi par différence la formule suivante : TN = trésorerie active (-) trésorerie passive.

TN (trésorerie nette) = fonds de roulement (FDR) - besoin en fonds de roulement (BFR)

Voici comment calculer chaque terme de cette équation :

• FDR = capitaux propres + dettes financières à plus d’un an - actifs immobilisés nets.

• BFR = actifs circulants (stocks et créances clients) - dettes d’exploitation (dettes sociales, fiscales et fournisseurs).

d) - Estimer la situation de trésorerie chaque semaine

Toutefois, vous ne pouvez pas en tant que chef d’entreprise, vous contenter de constater la trésorerie nette selon vos derniers comptes annuels. Par définition, la situation présentée par le bilan comptable relève déjà du passé. Or, le cash bouge chaque jour, en fonction des flux financiers, encaissements comme décaissements.

L’autre manière de calculer la TN c’est donc de déterminer d’abord la position nette actuelle à partir des données bancaires (compte courant, découvert autorisé, crédits court terme, placements, etc.). Procédez ensuite à des prévisions d’évolution sur plusieurs semaines afin de disposer d’un budget de trésorerie.

e) - À quoi sert l’indicateur TN (trésorerie nette) dans une entreprise ?

Lors de la création de la société comme pour assurer sa croissance, la TN vous accompagne au jour le jour. Elle constitue un clignotant à surveiller. Votre trésorerie nette est insuffisante ou négative ? Vous manquez d’argent par exemple pour honorer le paiement des dettes fournisseurs ou des salaires ? C’est pourtant essentiel à la poursuite de l’activité.

La trésorerie nette s’avère précieuse pour la gestion des affaires. Elle pousse à analyser les dysfonctionnements dans la structure financière de l’entreprise, dans le business model ou son financement. Il vous reste alors à actionner les bons leviers pour rectifier le tir et augmenter le solde en cash !

2 - Comment optimiser la gestion de sa trésorerie nette ?

Maintenant que vous savez établir le calcul de la trésorerie nette, attachez-vous à comprendre les facteurs qui la font évoluer. Découvrez aussi les moyens de l’améliorer ou de faire face à une situation négative.

a) - Savoir analyser sa situation de cash et comprendre les conséquences

Cette analyse correspond à une gymnastique à avoir en tête à chaque fois que vous réactualisez vos prévisions. Le budget de trésorerie doit présenter des soldes équilibrés pour chaque période, quitte à devoir aller chercher des solutions pour rétablir la situation. Évidemment, la trésorerie nette négative vous préoccupe plus qu’une position de cash positive.

Trésorerie nette positive

Dans ce cas, votre cash net en banque ressort positif. Le total des disponibilités et placements excède celui du découvert, des crédits court terme et échéances de prêts à moins d’un an. Si la situation perdure selon vos prévisions, vous pouvez envisager des placements. Autofinancer ses investissements devient aussi possible même si vous dégradez alors un peu le fonds de roulement. Restez toutefois vigilant et conservez un peu de ressources financières comme marge de sécurité.

Trésorerie nette négative

C’est clairement la position de trésorerie la plus délicate sur le plan de la gestion financière. Elle peut trouver son origine dans des éléments structurels ou conjoncturels. Prenons l’exemple d’un fonds de roulement net global négatif. Cela signifie que les capitaux les plus stables, soit les fonds propres et les dettes financières à plus d’un an, ne suffisent pas à couvrir les emplois durables donc les immobilisations.

Avec une telle structure financière déséquilibrée, vous ne disposez d’aucune trésorerie pour financer votre cycle d’exploitation, le BFR. Faire face à des dépenses imprévues s’avère périlleux. Vous recourez alors au découvert bancaire ou à un crédit de trésorerie court terme. C’est un risque d’augmentation de la dépendance vis-à-vis des banques.

b) - Trouver les leviers pour la gestion de la trésorerie nette

Après le calcul et l’analyse, vient la phase d’identification de solutions pour améliorer la trésorerie nette. Tous les facteurs qui entrent dans le calcul de l’indicateur sont actionnables. Ajoutons aussi la recherche de ressources financières court terme additionnelles.

Amélioration du fonds de roulement net global de l’entreprise (FDR ou FRNG)

Comme évoqué, le fonds de roulement fait partie des indicateurs clés en matière de structure financière. C’est d’autant plus vrai si vous devez réaliser de nombreux investissements. Qu’ils soient matériels ou immatériels, comme la mise au point d’une application informatique en mode SaaS, ce sont des emplois stables et durables. C’est donc essentiel de les financer de la même manière.

À la création, il s’agit du capital versé par les associés ou grâce à une levée de fonds. S’y ajoutent ensuite les réserves constituées par la conservation des résultats dans l’entreprise. Vous percevez ainsi l’importance, passé la phase d’amorçage, de dégager des bénéfices pour accroître le FDR.

Enfin, les dettes financières à long terme entrent aussi en jeu pour le FRNG. Les banques octroient des prêts pour financer les actifs immobilisés. N’oublions pas les solutions de financement alternatif comme le crowdfunding, le capital-risque, les business angels, etc.

Le besoin en fonds de roulement (BFR), un levier sur la TN

Selon l’activité de votre entreprise, vous disposez de leviers pour réduire le besoin en fonds de roulement et donc améliorer votre trésorerie nette. Si votre entreprise présente des stocks, veillez à ne pas surstocker tout en évitant les ruptures. C’est de l’argent immobilisé qui dort.

Concernant les encours clients, assurez-vous que les délais de paiement des créances sont conformes aux pratiques de votre secteur d’activité et à la législation LME. Ne laissez pas pourrir les litiges commerciaux quitte à émettre des avoirs partiels pour obtenir le règlement de la facture. Veillez à relancer régulièrement les clients en retard de paiement. C’est le nerf de la guerre !

Enfin côté fournisseurs, essayez de renégocier certaines échéances tout en restant dans la légalité. Plus vous payez tard vos factures d’achats ou de prestations, plus vous préservez votre trésorerie nette.

La recherche de financements bancaires ou alternatifs

Lorsque toutes les pistes relatives au fonds de roulement (FDR) ou besoin en fonds de roulement (BFR) sont épuisées, il vous reste un levier à explorer. Il s’agit alors de négocier un découvert ponctuel, un crédit de trésorerie ou un crédit de campagne par exemple pour une activité saisonnière. En tant que dirigeant de l’entreprise, armez-vous de courage et préparez un dossier financier costaud afin de convaincre votre banquier.

L’autre carte à jouer, c’est un financement court terme non dilutif qui se base sur vos ressources futures et non vos ratios comptables de revenue-based financing, voilà un financement alternatif non dilutif, simple à obtenir pour les entreprises qui possèdent des revenus récurrents (arr) comme des abonnements.

Comprendre et savoir gérer sa trésorerie nette constitue un enjeu quotidien pour les chefs d’entreprise. Les premières années s’avèrent cruciales même si le suivi du cash reste toujours une base de pilotage financier pour toutes les sociétés. Unlimitd, spécialiste en revenue-based financing, vous accompagne pour parer aux besoins d’argent à court terme, notamment dans la phase de croissance de l’activité. Contactez-nous pour en discuter !